G comme Gilmano et V comme Vincetti : (20 juin 2024)

Avec son allure d'hidalgo, personne n'aurait cru qu'il était nordiste ni même de nos compatriotes. Mais ses décorations nombreuses et surtout la croix de la " Reconnaissance Française " acquise pour faits de Résistance, faisaient de lui un français à part entière. Il était de l'équipe qui fit sauter le château de la Marquise à Hem. Son air sérieux de businessman inspirait confiance. Et quand on sait qu'il était lettré, érudit, musicologue, on l'estimait encore plus, car il ignorait toute ostentation. Lorsque les projecteurs illuminaient des scène et des pistes, qui voyait on ? Le célèbre auguste Gilmano accompagné du " blanc " Vincetti. L'auguste à la perruque rousse et au gros nez rouge, n'était autre que l'élégant Emile Gilmant, dans le civil. Né le 31 mars 1909, il débuta dans la danse classique à l'âge de quatorze ans, mais, pour vivre, il avait été garçon boucher, puis mécanicien et barman. Bref, il exerça mille métiers. Emile Gilmant connut mille misères aussi, tout en continuant d'assouvir son rêve: faire du spectacle. tours de chants, contrebassiste de jazz style 1925, acrobate, comédien.... Il rencontra un jour Vincent Mille, autrement dit celui qui allait devenir le " blanc " Vincetti. Deux numéros internationaux allaient alors naître : celui de Plic et Ploc, des acrobates burlesques, et celui de Gilmano et Vincetti, des clowns parodistes et musicaux. C'était alors le tour du monde qui s'offrait à eux, dans les plus grands cirques, d'" Amar " à " Bouglione ", en passant par " Rancy " en 1946. Entre deux tournées, ile participaient à des émissions publiques de " Radio-Lille " avec Edouard Rombeau (" Aux Quatre Coins du Nord "), puis de " Télé-Lille " ( " Regards sur le Nord "), bien sûr. Plus tard, ils monteront même un troisième numéro, celui des Fadiès. Une vie bien remplie qui méritait donc un coup de chapeau et ce " plein feu " dans la " Mémoire des Rancy "....