Si vous entendez peut-être pour la première fois prononcer le nom de cet artiste, Ricci, vous connaissez déjà, en revanche, son prénom, Riddo. Sous cette dernière appellation, en effet, il avait présenté en1922, chez Alphonse Rancy, l'attraction dite de la " tête sans corps ", attraction que j'ai évoquée voici quelques jours sur ce blog. En 1925, toujours sur la piste du fils aîné de Théodore, et cette fois sous le nom de Riddo Ricci, que dis-je, l'ingénieur Riddo Ricci, il anima un autre numéro de prestidigitation appelé " les Rayons Thermiques ", encore dénommés " diaboliques ", comme c'était le cas chez " Rancy " cette année là, voire " ultra-diaboliques ". Tout se ramenait, en définitive, à une série de petites expériences de chimie amusante auxquelles la nature du rayons lumineux de l'appareil de l'" ingénieur " ne pouvait en réalité rien ajouter ni changer. S'il était sans doute possible pour certains spectateurs avides de science, de pénétrer facilement les mystères de l'attraction, il semble toutefois que le numéro d'illusionnisme à base scientifique de Riddo Ricci paraissait intéresser le public. Tout laisse d'ailleurs à penser que son succès résidait davantage dans le boniment " à la Barnum " qui accompagnait les expériences de l'artiste, que dans la nature même de celles-ci. C'est tout au moins ce que pensait le célèbre critique de l'époque, Gustave Fréjaville, qui n'éprouvait qu'une admiration modérée pour ce genre de prestation et qui écrivait à propos de celle-ci: " Il vaudrait mieux supprimer les quelques audacieuses contre-vérités avancées par l'artiste pour ne pas fausser l'idée du public et dans l'intérêt de la science véritable qui découvrira demain bien d'autres merveilles, mais, pour le moment, les rayons thermiques ne sont que l'accessoire pittoresque d'un nouveau numéro de prestidigitation ". Il n'empêche que si le numéro de Riddo Ricci était bien ultra-moderne pour l'époque, il n'était toutefois pas nouveau puisque un certain Alban Roberts l'avait déjà présentée un peu plus tôt.
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Dans le quatrième article inédit de la semaine que vous découvrirez demain, j'évoquerai un appareil tout à fait insolite pour son époque, le " Miravox Gallus ".
Mais, " qu'est ce que çà que c'est ? " aurait dit Jacques Francini