Lorsqu'on parle du nom de " Gallus " avec un " G " majuscule, on pense généralement à une célèbre marque d'appareils photographiques (photo ci-dessus). Mais, ce que l'on ignore, c'est que la société qui porte ce nom, fondée en 1920, avant même de fabriquer des appareils stéréoscopiques et des équipements de photographie aérienne, produisait des " foldings " en bakelite ainsi qu'un appareil curieusement appelé " Miravox ", invention de deux ingénieurs français, messieurs Halam et Hellary. De quoi s'agissait il exactement ? Eh bien, le " Miravox Gallus " était " une machine parlante et chantante ", ultra perfectionnée, mue à l'électricité, avec antennes et lampes comme un poste radio, machine qui possédait une " facilité d'amplification surprenante sans nuire à la pureté de l'audition ". Evidemment, tout cela peut paraître totalement désuet de nos jours, mais, en juin 1928, lorsque l'appareil fit son apparition sur la piste du " Cirque Jean Houcke " à Amiens, le mystère épais et sévère qui entourait cette invention, faisait courir le public amiénois au " Cirque Municipal ". Bien entendu, aussi, on peut penser, qu'avec la présentation du " Miravox Gallus ", on s'éloignait déjà du cirque pur, ce qui est vrai, mais quand on sait que le cirque est aussi le royaume de l'insolite, on peut se dire qu'après tout, pour l'époque, l'idée de Jean Houcke n'était peut-être pas aussi saugrenue que cela et qu'il est après tout légitime de placer le " Miravox Gallus " parmi les attractions extraordinaires vues au cirque. Pour la petite histoire, après avoir fabriqué des appareils photographiques, la société " Gallus " se recycla, au cours des années 1960, dans la production d'équipements odontologiques avant de disparaître à la fin des années 1980.
Mots clés : Houcke cirque Amiens Gallus
Ce soir, le désormais traditionnel document de " Chez les Rancy, à travers les âges ". Voyons, un petit indice : il sera question de transformisme