B comme Bouglione (3) : Firmin (22 novembre 2023)

Le " Cirque Napoléon Rancy ", au temps de son fondateur, ne présentait, comme on le sait, jamais d'animaux sauvages, jugés trop dangereux. Lorsque son fils Henry reprit le voyage en 1945, il s'était juré, en accord avec sa mère Marie, de maintenir cette règle. Il faudra attendre la saison 1948 et les ours du dompteur ardennais Stimson pour pouvoir applaudir pour la première fois des fauves sur sa piste et ce, en raison de la concurrence des autres grands établissements de l'époque qui misaient beaucoup sur la présence de fauves et d'éléphants dans leurs programmes. Ce ne fut donc qu'à la ménagerie du " Cirque du Boulingrin " de Rouen, située dans la salle des fêtes de l'établissement, que le public aura pu voir, en 1946, les fauves (tigres bien sûr, mais aussi lions et panthères, et peut-être même ours) de Firmin Bouglione, frère de " Monsieur Joseph ", dresseur au chapeau et au complet veston, qui forma tant d'autres dompteurs de renom, tels Jeff Van Been, Jacky Rex, Matrossof, Jo Clavel, Schérif, Gérard Debord, et, bien entendu, Henri Dantès et Catherine Blankaert. Ces mêmes spectateurs auront peut-être même pu assister à la présentation des deux lionceaux nés durant le séjour rouennais du cirque, des lionceaux, nés de Coralie et Brutus, et baptisés Sabin et Firmin. Eh oui, que voulez-vous, cela ne s'invente pas ! En revanche, à défaut de fauves ou d'éléphants, il y eût une cavalerie " Bouglione " au programme du spectacle 1946, et même une cavalerie imposante dit-on. Reste à savoir qui la menait ? " Monsieur Firmin ", ou plutôt Sampion, son frère. Il semblerait, avec une certaine réserve toutefois, que ce soit plutôt ce dernier, spécialiste des chevaux au sein de la famille à l'époque - il possédait moults tableaux équins dans son appartement et était amateurs de westerns uniquement pour en apprécier le travail équestre  -  qui présenta cette cavalerie en question.

Sampion II Bouglione (document Dr Alain Frère)