1900 - 1924 - 1925 - 1953 - 1964.... Voilà les cinq années qui associent les Frediani, célèbre famille de cirque d'origine italienne, au nom de " Rancy ".
1900, c'est l'année où se produisit à Lyon le trio Frediani, fameux acrobates et voltigeurs équestres, auteurs de la non moins fameuse " colonne à trois " qu'ils furent les seuls à réaliser. Le trio était alors composé de Guillermo, Aristodemo (le futur Béby) et d'un partenaire, René Cure. " Zizine" Frediani (Gustavo) ne rejoindra la troupe plus tard en remplacement de René, et ce, jusqu'à ce qu'il n'évolue sous son propre compte en créant un fabuleux numéro de sauteur, capable de franchir, à depuis un petit tremplin, dix humains et deux voitures. En 1924, au " Teatro Circ Olympia " de Barcelone, les acrobates équestres Frediani, alors au nombre de neuf, ravirent le public du lieu dans un spectacle auquel participait André Rancy qui en était d'ailleurs le directeur artistique.
1924 à nouveau, et 1925 aussi, furent précisément les deux saisons où les spectateurs du " Cirque Rancy " sans prénom purent applaudir les exploits de sauteur de " Zizine ", auquel un article spécial de la " Mémoire des Rancy " sera un jour consacré.
1953: ils étaient trois, Arturo, Sandro et Carmen (photo ci-dessus), autrement dit les neveux de " Zizine ", à fouler la piste " Napoléon Rancy " dans un numéro de cascades acrobatiques et burlesques qui deviendra la spécialité de la famille.
Neuf années plus tard, soit donc en 1964, on retrouvera une troupe Frediani (ci-dessous) sur une piste " rancynienne ". Cette troupe était, cette fois, composée du papa (" Zizine "), de la maman et de trois grands jeunes gens, tous vêtus de noir et se ressemblant naturellement comme des frères qu'ils étaient d'ailleurs réellement. On les applaudira, cette saison là, d'abord à Amiens, au mois de juin, où Tilly et Henry Rancy, qui avaient cessé le voyage, continuaient à proposer deux spectacles différents au " Cirque Municipal ", sous le nom de " Napoléon Rancy ", puis à Rouen, au " Boulingrin ", pour le traditionnel rendez-vous annuel de la mi-octobre. Les Frediani en question étaient, comme leurs cousons, acrobates au tapis et parfaits cascadeurs, travaillant en force, et mêlant à leur attraction, internationalement réputée, des danses et de la danse. Le père porteur donnait le ton. Avec lui, l'exemple venait de la base, puisqu'il supportait tous les siens comme un pilier de cathédrale. Et aussi bien à Amiens qu'à Rouen, on savait ce qu'était une cathédrale....