Des familles circassiennes alliées aux Bouglione
Le premier de ces grands noms de la banque que j'évoquerai pour commencer la semaine, est celui de Van Been, une famille de dompteurs qui possédait une ménagerie en Belgique flamande, et dont on vit un membre, à deux reprises, chez " Napoléon Rancy ". Joseph Van Been se produisit, en effet, une première fois en 1949 avec des lions, puis une seconde, en 1965, avec des tigres du Bengale. C'était alors au " Cirque Municipal d'Amiens ". Bien sûr, fait-il rappeler que Joseph Van Been (photo ci-dessous) était le frère de Rosa Bouglione.
A la génération suivante de Bouglione, c'est de la famille Prin dont il faut parler, et plus particulièrement de Roland qui fut l'époux de Josette Bouglione, laquelle aura donc eu l'occasion d'accompagner son mari en 1967, puis de 1970 à 1972, au " Cirque Sabine Rancy ". La première saison, il ouvrait le spectacle avec son groupe mixte (tigres et lions), alors que les trois autres, ce fut à la ménagerie que, trois par jour, il présentait cette même entrée de cage. On retrouvera Roland Prin chez " Sabine Rancy " en 1976, mais, cette fois, sans Josette Bouglione dont il était alors séparé.
Autre nom fameux de la banque allié aux Bouglione, celui de Gazançon, dont la fille Germaine n'avait pas encore épousée Joseph, le cadet des enfants de Rosa et Joseph Bouglione, lorsque ses parents se produisirent au " Cirque Napoléon Rancy " et ce, à plusieurs reprises, dans leur numéro d'équilibres sur boules.
Enfin, à la génération suivante, il nous faut évoquer les Togni puisque Odette Bouglione, l'une des filles d'Emilien, fut un temps la seconde compagne de Davio, artiste polyvalent et fils de Fiorenza et Darix. Evidemment, ni Odette, ni Davio Togni, trop jeunes à l'époque des Rancy, ne se produisirent chez ces derniers, mais les animaux des cirques " Darix Togni " et " Héros " foulèrent un jour la piste de Sabine Rancy et Dany Renz :
Deux grandes familles de cirque que ces deux dynasties, et, évidemment, elles ne pouvaient qu'être réunies un jour.
C'est en 1965, je pense, que le nom de Togni apparut pour la première fois, chez les Rancy. Il s'agissait plus exactement de celui de " Darix Togni ", surnommé " le dompteur du siècle ", qui avait délégué chez " Sabine Rancy ", deux de ses éléphants, dénommés Ceylan et Rangoon, qui étaient présentés par un couple de dresseurs allemands, Ursula et Johnny Badstübner. Ces deux éléphants, auxquels s'étaient joints un troisième, s'étaient rendus particulièrement célèbres en 1959, lorsqu'ils traversèrent les Alpes, à la manière d'Hannibal, exploit que Livio, le fils aîné de Darix, réitérera d'ailleurs en 1976. A noter que le cornac des éléphants était déjà cette année-là un certain Verna, alias Gustav Fritz, allemand lui aussi, dont la longue barbe grise et le visage charismatique, n'ont pu vous laisser indifférents, si vous avez été des fidèles d' " Il Florilegio ".
Par la suite, le nom de " Togni " sera encore associé au nom de " Rancy " à quelques reprises. Mais, il s'agira cette fois de l'autre branche de l'illustre famille italienne, celle de Ferdinando Togni. Ainsi, en 1968, les lions du malheureux Gérardi provenaient du " Circo Héros ", tout comme la cavalerie de la Princesse Shéra (Sabine Rancy), dans " la Féérie au Népal ". En 1971, c'est le même groupe de lions à crinière, privé de Poulito le meurtrier, qui paraîtra à nouveau, sous le commandement de Francis Bic. Ce sera également le cas des éléphants. L'année suivante, Sabine Rancy et Dany Renz achetèrent à Bruno Togni, cinq éléphantes nommées Carla, Monica, June, Nagra et Chiquita. On connait la suite.... En 1973, les quatre pachydermes restants ne participaient plus qu'à la parade en ville, ainsi que dans quelques galeries marchandes d'hypermarchés. Parmi elles, la célèbre Carla, que montait Louis Bernard déguisé en auguste. A Vincennes et à la réserve de Trosly, fin 73 et début 74, deux des quatre bêtes trouvèrent la mort, des suites d'une mystérieuse maladie. Au cours de la saison 74, c'est Sambo Balder, un dresseur noir, mais allemand, et père de Peter, qui fut il y a quelques saisons chez " Arlette Gruss ", qui présentera les deux éléphantes restantes, jusqu'à ce que les Togni ne viennent récupérer à la remise de Trosly-Loire les deux rescapées, que Sabine n'avait tout simplement pas finie de payer.
Le nom de Togni entrera une dernière fois chez les " Rancy ", en la personne d'Aly Larible, dont la maman avait elle aussi un lien de parenté avec la fameuse dynastie italienne.
Suivant le même ordre générationnel, ce sont quatre autres familles circassiennes de pure souche, et bien entendu alliées aux Bouglione, qui vont occuper notre semaine à venir : les Romarin, les De Dessus Le Moustier, les Ringenbach et, pour conclure la semaine, les Bügler....