Pour clore la semaine consacrée aux " Chevaux en tous genres et de toutes races ", impossible de ne pas évoquer Conversano Arva auquel j'avais consacré un article de la " Mémoire des Rancy " le 3 avril 2016 :
C'est l''un des chevaux mythiques, indissociable du nom de Rancy..... Dans mon livre, " Le Cirque Sabine Rancy seize années d'Histoire et d'histoires ", j'ai longuement évoqué Arva, ou plutôt Conversano Arva de son vrai nom, authentique représentant de la race lipizzane, celle qui fit la fierté des Empereurs d'Autriche, descendant de Conversano 1er, et arrivé chez " Napoléon Rancy " en 1962, en même temps que Conversano Bonasera, plus communément appelé Conversano, qui n'était autre que son demi-frère de sang. La légende raconte que les deux chevaux avaient été acquis, non sans difficultés, aux célèbres Haras de Vienne à Piber. On sait en réalité que ce fut un marchand de chevaux qui les présenta un jour à Lyon, à Sabine Rancy et Dany Renz. L'affaire fut vite conclue. Les deux lipizzans étaient bien entendu tous deux destinés à la haute-école. Arva, le plus doué des deux lipizzans, était traditionnellement monté par Dany Renz, tandis que Conversano était plutôt l'apanage de Sabine Rancy. Dans les écuries, parmi les trente chevaux que comptait la cavalerie au début des années 70, ils étaient facilement reconnaissables par les connaisseurs, de par les tatouages qu'ils portaient, un "L" comme lipizzan, sur la joue, un numéro d'ordre sur le flanc et la couronne des Haras de Piber sur la cuisse.
Arva parut en piste pour la première fois en 1963, où il évoluait seul sous les ordres de Dany Renz. En 1964, on le vit avec Conversano dans une double haute école menée par le couple directorial. Cette haute-école sera d'ailleurs rapidement considérée comme étant l'une des plus fameuses au monde. Par la suite, on vit à nouveau Arva, seul ou non, sur la piste, en 1966, en 1967 dans la " Veuve Joyeuse", en 1968 également. En 1969, il alternait avec un autre cheval nommé Kismet, dans " le cheval et la danseuse ", numéro qui obtint l'" Oscar du Cirque " à Madrid en février 1970 et que Dany Renz présentait alors en compagnie de Catherine Allarion. Après la mort de l'écuyer en juin 1972, c'est Sabine Rancy qui montera Arva en haute école, parfois en amazone, jusqu'au bout, c'est-à-dire jusqu'à cette Yougoslavie maudite. Arva serait mort dans des conditions pénibles, en Yougoslavie selon les uns, en Italie selon les autres Quoi qu'il en soit, il restera, pour tous les passionnés des Rancy, un cheval inoubliable. Sabine Rancy, en tout cas, l'évoquait toujours avec beaucoup d'émotion....
" La veuve Joyeuse " avec Conversano Bonasera (monté par sabine ) et Conversano Arva, chevauché par Dany Renz
Arva dans les écuries du zoo " Sabine Rancy " en 1969 (au premier plan, Orloff, le cheval de " Zorro ")
De l'eau est passée sous les ponts depuis la publication de cet article consacré à Arva, et c'est bien en Yougoslavie, pays aujourd'hui démantelé, que Conversano Arva, malade, trouva la mort, la Yougoslavie que le " Cirque Sabine Rancy " visita en 1977, une tournée organisée par une agence basée à Zagreb et nommée " Inter Estrada ", alors dirigée par le frère du célèbre dresseur d'éléphants Josef Gartner, qui, comme chacun le sait, faisait partie du programme. Si l'on remonte sept années en arrière, autrement dit en 1969, il me faut mentionner un autre agent, belge cette fois, lequel monta le périple du " Cirque Sabine Rancy " dans le Bénélux. Il s'appelait Alfons Van Beijnen. Organisation de tournées, mais aussi proposition de numéros, les agences, et donc les agents, furent quelques unes à jalonner l'histoire des Rancy et celle de leurs successeurs tout au long de l'existence de leurs cirques. C'est le programme qui nous attend pour cette semaine qui débute....