J'ai connu ce zoo qui à son origine, en 1950, n'était qu'une partie d'un espace de loisirs pour enfants situé dans le Bois de Boulogne à proximité de la Citadelle. Il ne comprenait alors que quelques animaux de la ferme et quelques sangliers, daims et cerfs. S'y ajoutèrent en 1953 quelques rangées de volières auxquelles il fallait ajouter des collections de gibiers, des coqs, des poules, des pigeons, des paons et autres faisans logés dans les fossés de la citadelle et aux alentours. Au cours des premières années de la décennie suivante, le parc, jusque là entretenu par le service des jardins de la ville, passa sous la houlette de la municipalité de Lille. Dans le même temps, il devait étendre sa superficie, accueillant ses premiers singes, puis des reptiles regroupés dans la " maison tropicale " construite en 1962. Au cours des années 1970, le zoo, très fréquenté des lillois et des habitants des alentours du chef-lieu du Nord, abrita jusqu'à plus de cent animaux. Un ours et une panthère étaient venus compléter la collection quelque peu décriée par les associations de défense des animaux. C'est alors qu'un homme bien connu de la " Mémoire des Rancy " qui lui a déjà consacré un article, fut nommé directeur de l'établissement. Cet homme s'appelait Marcel Dhénin, un journaliste très impliqué localement dans la protection des animaux, améliora considérablement le bien-être des pensionnaires, améliorant ainsi l'image du zoo. C'est aussi à ce moment que ce dernier atteint sa superficie actuelle, à savoir 3500 hectares. Les années 1990 virent la réalisation d'un vaste programme de rénovation et d'aménagement du parc. Des zones thématiques furent crées, telles ' L'Île aux Singes " (actuellement " D'île en île ") ou encore " Amérique du Sud " ou " Afrique ". En 1991, un vétérinaire en la personne de Franck Haelewyn, fut nommé. De nouveaux animaux arrivèrent à l'instar de la fameuse panthère des neiges de l'Himalaya en provenance d'un zoo anglais, mais aussi d'un porc-épic, d'un kinkajou et d'ocelots. Des naissances eurent lieu, toujours le signe de la bonne santé et du bien-être satisfaisant des animaux. Cette vitalité fut confortée dans les années 2000, le zoo de Lille, fort de ses quatre cent animaux, se situant, mine de rien, à la neuvième position des sites culturels et récréatifs français, et en quatrième position des parcs de loisirs derrière " Disneyland ", le parc " Astérix "et le " Futuroscope ". De nouvelles arrivées régulières complètent les collections. On citera, entre autres, les gibbons, les tamarins, les zèbres, les tapirs, le hocco à pierre, les chevêches d'Athéna, ainsi que les rhinocéros et l'hippopotame. En 2017, le zoo, dont les entrées étaient jusque là gratuites, devinrent payantes tout au moins pour les personnes n'habitant pas à Lille ou dans les communes associées. Cette tarification, qui signifie aussi moindre fréquentation, permet néanmoins au zoo de se développer et de moderniser davantage encore les installations - je pense à la maison tropicale cette année - avec de nouvelles arrivées d'animaux comme c'est le cas des loups, de nouvelles naissances et toujours des concepts nouveaux comme la visite des coulisses du zoo. Vous vous souvenez que j'ai évoqué la présence, d'ailleurs très décriée, d'un ours à la fin des années 1970. Eh bien, saviez vous que celui-ci fut offert au parc zoologique de Lille, à la fin de la saison 1978, par les directeurs du " Cirque Carrington " et ce, sur les conseils avisés du Docteur Jean-Pierre Corroyette, célèbre vétérinaire lillois, par ailleurs grand ami de Gilles Fratellini, dont la clinique était située Façade de l'Esplanade. L'animal, particulièrement rebelle, était devenu totalement ingérable. Il fut d'ailleurs transféré dans un autre zoo lui permettant de connaître un environnement plus satisfaisant à une époque où les installations du parc étaient encore assez rudimentaires. Voilà, en tout cas, le point commun entre le zoo de la capitale des Flandres et le " Cirque Carrington " qui, peu de temps après, deviendra " Sabine Rancy-James Carrington ", puis " Rancy-Carrington "....
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