Crée en 1859, le " Cimetière de la Guillotière Nouveau " recèle de multiples richesses historiques et architecturales. Il présente dès son entrée des monuments imposants marquant l’importance des familles lyonnaises qui y ont fondé leur sépulture. Parmi celles-ci, figurent bien sûr, celui d'une partie de la famille Rancy,, tout proche de celui des Frères Lumière, comme pour rappeler qu'au temps de l'illustre dynastie de cirque, le cinéma n'était très éloigné. Si l'aspect de l'entrée principale parait ancien, par rapport à l’autre entrée du cimetière, située Boulevard des Tchécoslovaques qui est voisin, c'est parce que plus de trente ans séparèrent leur création.
Après le percement de l’avenue Berthelot, la surface acquise par la Ville de Lyon auprès de la Veuve Janin de Combe Blanche était spécifique et s’accordait parfaitement au type de plan que Joseph Gay avait imaginé pour le cimetière de Loyasse, à savoir la forme radioconcentrique.
Avec ses dix-huit hectares, il est le plus grand des cimetières lyonnais et possède tous les équipements funéraires :
- Un terrain commun pour l’attribution de sépultures individuelles gratuites de 5 ans.
- des concessions terres.
- des caveaux.
- des columbariums (Péristyle, Rochers, Annexe, Mur A25 Bis).
- des jardins cinéraires (caveau urne ou pleine terre).
- des rosiers crémation.
- un caveau provisoire.
- et, enfin, un ossuaire.
Le " Cimetière de la Guillotière " comprend également un espace appelé « Jardin de la Mémoire » qui accueille les familles et les proches des défunts dont les cendres ont été dispersées sur place ou qui souhaitent se recueillir dans un lieu propice au calme et à l’apaisement.
Afin de permettre à tous de garder une trace des défunts dont la sépulture n’existe pas ou plus, une borne informatique est disponible et fait apparaitre l’identité de tous les défunts dont les cendres ont été dispersées ou dont la sépulture a été reprise.
Mais, revenons à la tombe des Rancy dans laquelle reposent le fondateur Théodore et son épouse Olive, Sabine et Henri Gallici-Rancy, leur fils Théodore, mort au champ d'honneur lors du conflit de 1914-1918, Marie et Justin Rancy-Crasse, Marie et Napoléon Rancy-Gallici, et, enfin, Tilly et Henry Rancy. Quelque peu laissée à l'abandon depuis le décès de Sabine Rancy II en juin 2010, le monument orné de têtes de chevaux et d'une chambrière rappelant qu'en ce lieu, gisent l'une des plus prestigieuses, si ce ne fut la plus prestigieuse dynastie de cirque et d'art équestre française, il existe une association présidée par l'écrivain lyonnais Jacques Bruyas visant à recueillir des fonds destinés à sa restauration....