C comme Cours de la Liberté

Dans le " Guide de Lyon des Faits Divers " écrit par Catherine Simon-Lénack et Robert Daranc, ancien correspondant de " RTL " dans le Rhône, ouvrage qui répertorie les faits divers rue par rue et arrondissement par arrondissement, on découvre que le Cours de la Liberté, situé dans le troisième arrondissement de la ville, connut, à son numéro dix-neuf, l'existence d'une femme à barbe qui s'exhibait en octobre 1895 à la " Brasserie Genevoise ", un lieu où la bière était médaillée et où les consommations étaient de première marque. On la força même, " avec plaisir ", selon les auteurs du guide, à rester quelques jours supplémentaires en raison de son succès. Pas de fait divers marquant, en revanche, au numéro soixante-et-un du même cours où l'année suivante, naissait en ce lieu, Henry Rancy, fils de Marie et Napoléon. Cet endroit était le port d'attache de la famille Rancy à cette époque, un lieu qui fut la résidence de Théodore et Olive jusqu'à la mort de cette dernière en 1914, mais aussi d'Alphonse jusqu'en 1904, jusqu'à ce que celui-ci ne quitte Lyon pour Genève, puis Asnières, et donc de Napoléon avant que la famille de celui-ci ne rejoigne Gardanes, près de Marseille. Lieu de résidence était d'ailleurs un bien grand mot, car il va de soi qu'en dehors des séjours de leurs cirques respectifs dans la capitale des Gaules, séjours certes prolongés, les différents membres de la famille Rancy étaient le plus souvent " sur le voyage " comme l'on dit en langage circassien....