La voix est bien sûr aussi l'outil de travail de " Monsieur Loyal ", si je puis m'exprimer ainsi.
Nombreux furent les " Monsieurs Loyal rancyniens ", même si ceux-ci ne furent jamais la préoccupation numéro un des établissements dirigés les Rancy en personne, s'apparentant davantage à un " speaker ". Au temps des cirques " Rancy-Carrington ", puis " Albert Rancy ", ce fut déjà un peu différent et l'on ne peut évidemment que se souvenir de Roger Lanzac, de Claude Brunel et sans doute un peu moins d'un certain Joel Alain auquel j'avais consacré un article paru le 7 février 2019 :
Joël Alain, alias Joël Leclerc, était à l'origine animateur d'événements festifs ou commerciaux dans sa région natale, le Nord-Pas-de-Calais. Il s'est retrouvé un jour de 1982, presque par hasard, " Monsieur Loyal " du tout nouveau " Cirque Albert Rancy " de Claudy Renotte. Ce fut d'une amitié avec certains membres de l'équipe dirigeante de l'établissement dont il fit d'ailleurs partie, qu'est née ce qui aurait pu être le début d'une nouvelle carrière mais qui ne fut en réalité qu'un feu de paille d'une seule saison. Joël Alain, qui poursuit encore de nos jours ses activités dans le domaine de l'animation avec notamment celle de la célèbre " Kermesse de la bière de Maubeuge ", avait pourtant parfaitement bien endossé l'habit de " Monsieur Loyal ", tellement bien que je me souviens encore aujourd'hui de ses premiers mots prononcés juste après l'ouverture du spectacle par le générique de l'émission " Stars " de Michel Drücker jusqu'aux derniers qui n'étaient autres que le fameux poème signé Claudy Renotte " Petit garçon, petite fille, par ma voix, c'est le cirque te parle, etc...."....
Autre voix originaire du Nord de la France, et quelle voix, même si celle-ci n'a jamais eue l'occasion de s'exprimer en temps que " Monsieur Loyal " chez les Rancy, celle du grand Michel Palmer, actuel " ringmaster " du " Cirque d'Hiver Bouglione ". Je dis bien en temps que " Monsieur Loyal ", car la voix de celui qui se nomme Michel Hauw de son vrai nom a pourtant déjà été entendue au " Cirque Albert Rancy ". Vous comprendrez mieux en lisant cet autre article issu des archives de la " Mémoire des Rancy " et quelque peu revisité, car ce jour n'est pas n'importe quel pour lui :
A Dunkerque, dans les années 1970, il n'était pas rare de voir un adolescent, originaire de la ville et passionné de cirque, arpenter les abords des différents établissements qui s'installaient dans la cité de Jean Bart. Les grands noms de l'époque s'appelaient " Jean Richard ", " Pinder ", " Amar ", " Bouglione " et bien sûr " Rancy ". Parmi les autres chapiteaux qui visitaient la cité de Jean Bart à cette époque, il y avait le petit " Cirque Carrington " venant de Belgique et qui, chaque été, entre 1976 et 1980, longeait la côte d'Opale. Michel Hauw - c'est le nom de l'adolescent en question - enfourchait alors régulièrement sa mobylette pour se rendre de Dunkerque à Bourbourg en passant par Bergues, Bray-Dunes ou encore Saint-Pol-sur-Mer, jusqu'au jour où il fut remarqué, pour son assiduité, par un certain Claudy Renotte qui co-dirigeait le cirque avec son associé James Carrington. Un véritable lien s'était ainsi établi entre les deux au point de passer parfois plusieurs journées consécutives au cirque et de partager la vie quotidienne de ses animateurs. Cette vie plaisait d'ailleurs tellement bien au jeune homme qu'il se fit embaucher comme caissier, au grand dam de ses parents, durant la saison estivale, tandis que l'établissement portait désormais le nom de " Rancy-Carrington ", un nom qui résonnait droit au coeur de Michel Hauw. En septembre, il reprenait les études d'expert-comptable qu'il avait débutées à Lille jusqu'au jour où il annonça à ses parents vouloir tout quitter pour le cirque. Nous étions en 1982 et Michel Hauw rejoignit donc le tout nouveau " Cirque Albert Rancy " de Claudy Renotte. Caissier durant la première saison, fort de ses études, il prendra des responsabilités administratives de plus en plus importantes les années suivantes tout en effectuant diverses tâches comme l'enregistrement des bandes-son pour la voiture sono qui sillonnait les artères des cités visitées. Un peu plus tard, Arlette Grüss, qui effectua trois saisons chez " Albert Rancy " avec son entrée de cage de panthères, se souvenant de sa voix qui " portait " ou plutôt qui se " portait bien ", comme vous voudrez, pensa d'emblée à lui lorsque, embauché en 1986 au " Grand Cirque de France ", précurseur du " Cirque Arlette Grüss ", celui qui fut aussi le correspondant local de la revue " Scènes et Pistes " remplacera au pied levé le présentateur défaillant. Michel Hauw, devenu Michel Palmer - un nom que lui suggéra Lil Massila - deviendra ce jour-là l'emblématique " Monsieur Loyal " de l'établissement, une fonction qu'il occupera durant une vingtaine d'années. On connait la suite avec sa carrière " bouglionienne ", que dis-je, " bouglionesque ". Je suis heureux de pouvoir évoquer, par le biais de cet article, Michel Hauw avec qui je partage plusieurs points communs, être dunkerquois d'origine, avoir la passion des Rancy et avoir pu rencontrer un jour, et en partie grâce à lui d'ailleurs et, toutes proportions gardées bien entendu, un certain Claudy Renotte....
Joël Alain, Michel Palmer.... Deux voix du Nord qui nous amènent tout droit à l'évocation de " La Voix du Nord "....