D'une semaine à l'autre (13 septembre 2024)

S'il y eût des membres de la dynastie Rancy sur différentes scènes de music-hall parisiens, on en vit aussi dans des établissements provinciaux, ainsi que sur des scènes européennes :

Depuis 1894, le " Hansa Teater " de Hambourg est une véritable institution en Allemagne, internationalement connu. Hormis une mise en sommeil entre 2001 et 2009, année de sa réouverture, il en est donc en 2022 à sa cent huitième saison et ce sont plus de cinquante mille représentations sui se seront déroulées sur sa scène. Considéré comme music-hall, la liste des artistes à s'être produits sur celle-ci est impressionnante. Des chanteurs, souvent stars de la variété (Joséphine Baker), des musiciens (Bill Ramsey), des danseurs (Cléo de Mérode, la Belle Otéro, Lola Montes), et puis, bien sûr, des artistes de music-hall et de cirque. Parmi eux, on notera des vedettes de la piste, telles Enrico Rastelli, Houdini, Grock, Charlie Rivel, Siegfried et Roy, et des numéros moins connus aussi qui y seront révélés. du côté des Rancy, on retiendra le passage de Missmoune et de ses caniches, en 1959 et en 1972.   
A l'origine, ce fut un propriétaire de brasserie, Paul Wilhlelm Grell, qui acheta la " Hansa Concert Saal ", première appellation du lieu, rejoint, au tout début des années 1920, par son fils, Kurt, lequel reprendra le flambeau en 1924. La santé de l'établissement était florissante jusqu'en 1943, année où un bombardement massif détruira complètement le théâtre. Une nouvelle salle de trois cent trente places, aux couleurs rouge et or, fut alors construite, salle dont la capacité sera portée à cinq cent places en 1953 et à laquelle sera adjointe un restaurant. Au décès de Kurt Grell, en 1967, son épouse et son gendre, Peter Baldermann, poursuivront l'exploitation jusqu'à la reprise de l'institution par les directeurs du " Saint-Pauli Teater ", Thomas Collien et Ulrich Waller.  Avec eux, le " Hansa Teater " gardera toujours la même réputation, celle qu'elle connait encore de nos jours....

Et parfois même, ce fut toute la troupe du " Cirque Rancy " qui se produisait sur une scène de music-hall comme, par exemple, à la " Scala  " de Lyon en 1918 dont voici ce qu'en dit le site de la " Bibliothèque Municipale de Lyon " :

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La Scala-Bouffes

Le terme "opéra-bouffe" est un emprunt à l’italien "buffo" (ridicule, qui suscite le rire), au XVIIIe siècle. Jacques Offenbach serait le créateur de l’opéra bouffe français, que l’on confondra par la suite avec l’opérette, genre dans lequel il excelle également... (Wikipedia). En 1855, Jacques Offenbach baptise son nouveau théâtre les Bouffes-Parisiens. De nombreuses salles en province reprennent ce terme prestigieux de "Bouffes".

ADRESSE

20 rue Thomassin (69002 Lyon)

DATES

1880-1910

CAPACITE APPROXIMATIVE

730 puis 1500 places

GENRES MUSICAUX REPRESENTES DANS CE LIEU

Revues, opérettes.

PERSONNALITES LIEES A CE LIEU

Dirigée par les Guillet de 1880 à 1902, puis par Edouard Rasimi jusqu’en 1910.

Créé par Claude Guillet, propriétaire du Casino, rue Impériale, le café-concert Théâtre Scala-Bouffes ouvre ses portes au public le 1er septembre 1880. La salle est agrandie en 1884, puis en 1899. La Scala-Bouffes devient un théâtre-bouffes puis ferme de 1902 à 1906.

A partir de 1906, la Scala-Bouffes programme des spectacles de cabaret, de théâtre et se lance dans la projection cinématographique, ce qui entraîne une première rénovation de la salle en 1915, ainsi que la création de nouvelles issues de secours donnant sur le Petit passage de l’Argue. La salle est entièrement repensée en 1933 par l’architecte Félix Brachet. Le cinéma devient majoritaire en 1938, l’établissement supprimant la mention « Bouffes ».

D’importants travaux sont engagés après-guerre, sous la conduite de l’architecte Georges Peynet, qui transforme définitivement l’établissement en salle de cinéma. Un complexe cinématographique de sept salles est créé par l’UGC en 1974.
Lucien Adira, exploitant indépendant, achète le complexe à UGC en 1985, créant les 7 Nefs, et une nouvelle salle en 1994. Le complexe est acheté par Pathé en 2006, et disparait en 2016.

La Scala a fait l’objet d’un dossier très détaillé dans l’inventaire du patrimoine de Rhône-Alpes.

Des Rancy au music-hall donc, auxquels il faut ajouter bien sûr aussi les " Rancy du music-hall ".... 

Et, bien évidemment, ces derniers s'appelaient les Gallici-Rancy :

Voici le " Music - Hall Gallici - Rancy " en dix points:
  - sa définition: un music-hall, un théâtre ou encore un " théâtre-salon ", comme l'on voudra
  - sa création: sans doute 1893.
  - ses origines: il fut le successeur du " Théâtre Pietro Gallici ", lui-même issu du " Théâtre Gallici-Loramus ".
  - ses directeurs: le célèbre magicien et imprésario Henri Gallici, fils de Pietro Gallici, et son épouse Sabine Rancy, fille de       Théodore Rancy, qui s'étaient unis en 1887.
  - son cadre: une salle démontable d'une somptuosité encore inégalée pour l'époque, tendue d'étoffes
     rouges et or, brillant sous les feux de la lumière électrique.
  - son spectacle: autour de Monsieur Gallici, maître de céans et aussi maître incontesté de la prestidigitation qui terminait     traditionnellement le spectacle, étaient réunis chanteurs, imitateurs, transformistes, danseurs, comiques, excentriques musicaux, curiosités et aussi numéros  de cirque classique, allant de l'acrobatie à la présentation de petits animaux savants en passant par la jonglerie.
  - sa finalité: présenter à son public distingué, fait de familles soucieuses d'assister à un spectacle d'une correction parfaite,  prouvant par là que le plaisir le plus vif et le beau rire pouvaient s'allier à la morale.
  - sa tournée: le théâtre ambulant visitait la plupart des grandes villes de province, du Nord au Sud et d'Est en Ouest. Il   s'installait essentiellement sur les champs de foire de ces cités.
  - sa disparition: on la déplora avec la survenue de la Grande Guerre.
  - sa succession: il fut alors repris par la famille normande Oger, devenant le " Music-Hall Oger ", dont on retrouve des   traces dès 1916....