Le nom de Caïd - il s'agit ici d'un cheval - a certainement déjà été cité à plusieurs reprises dans la " Mémoire des Rancy " même s'il n'y eût peut-être encore pas d'article spécifique à lui avoir été dédié. Pour être précis, il exista d'ailleurs au moins trois chevaux à s'appeler ainsi, l'un appartenait à Jean Houcke, l'autre était la propriété d'Albert Rancy et le dernier faisant partie de la cavalerie Carré. C'est précisément de ce dernier dont il sera question aujourd'hui, s'agissant d'évoquer le film " Sortilèges ", film de Christian-Jacque, sorti en 1945, adapté du roman de Laurent Boncompain intitulé " Le Chevalier de Riclouare " dont le scénario se déroule au 19ème siècle lors d'un hiver glacial au pied d'une montagne auvergnate, scénario riche en péripéties, mais aussi pleine de magie et se terminant par une fin heureuse. C'est l'histoire d'un sorcier guérisseur, Jean-Baptiste, dit le " campanier ", interprété par Lucien Coëdel, lequel, un jour, tue et dépouille un voyageur dont le rôle est attribué à Roger Pigaut. Il donne son butin au père Fabret (dans le film, Fernand Ledoux) qui soigne sa fille Catherine (Renée Faure). En fait, la jeune fille est secrètement amoureuse de Pierre, un bûcheron, qui est lui-même promis à Marthe, la fille de l'aubergiste du village et dont le rôle est attribué à Madeleine Robinson. Dans ce long-métrage dans lequel on peut encore trouver les noms de quelques comédiens qui, pour les gens de ma génération, ne sont pas tout à fait inconnus. Je citerai notamment celui de Léonce Corne qui interprétait le cordonnier. Je vous à peu près tout dit lorsque j'aurai cité Jacques Prévert, l'auteur du scénario, et Michel Piccoli, totalement inconnu à l'époque, lequel n'était encore qu'un simple figurant dont le nom ne figurait pas dans la distribution. Mais, revenons à Caïd, "acteur " important du film, chargé, pour remplir son rôle, celui d'être la monture du voyageur, de se cabrer, de courir seul en liberté apparente tout en obéissant aux ordres, supporter des tourmentes de neige, gratter celle-ci et y découvrir un cadavre, évidemment celui du voyageur ! Eh bien, ce fut à Albert Rancy, non seulement de fournir cet " oiseau rare ", en l'occurrence Caïd, mais aussi de dresser ce cheval noir qui, comme je le mentionnais pour commencer, était issu de la cavalerie " Carré " présentée par Tully en compagnie d'Albert Rancy au " Grand-Palais " en 1943-1944. Comme on le voit, dans " Sortilèges ", le dressage équestre était donc pour les Rancy....
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