Vous aurez bien sûr reconnu dans le document publié hier le fameux numéro de cascades des Kalbris que Sabine Rancy programma en 1970 et auquel un article de la " Mémoire des Rancy " avait été consacré le 15 août 2015 :
On dit souvent que le hasard fait bien les choses. Cela s'est vérifié une nouvelle fois, en ce qui me concerne, cette semaine. Tandis que j'avais prévu d'écrire un article sur les Kalbris, il a voulu que j'entre en contact mardi dernier avec Jean-Pierre Kalbris, animateur avec son épouse d'un numéro de cascades comiques sur table et échelle aperçu chez " Sabine Rancy " sur la tournée 1970 après avoir effectué plusieurs saisons sur la scène du " Casino de Paris ". Dès lors, plus besoin de réaliser de grandes recherches, toute l'histoire de cet artiste français m'était contée en l'espace de quelques minutes.
Ce fut auprès d'André Gruss, l'auguste Dédé, qu'elle commença alors que Jean-Pierre Kalbris, qui passait toutes ses vacances dans les gymnases, n'avait que seize ans. Attendri par l'adolescent, celui-ci venait en effet de lui vendre l'une de ses trompettes. Quelques jours plus tard, Kalbris revint auprès de Dédé, revêtu d'un costume qu'il venait de s'acheter, s'installa au centre de la piste et commença à jouer. Le célèbre auguste fut estomaqué par la prestation du jeune homme et décida de lui transmette, en bon père d'élève, les rudiments de l'art clownesque. Pourtant, c'est l'acrobatie qui intéressait davantage notre artiste en herbe, et ce fut un certain Augusto, alors réputé dans la profession, qui lui enseigna les bases de la discipline, discipline qui l'amènera, d'abord seul, puis avec son épouse, sur de nombreuses pistes et scènes du monde entier, et donc celle de Sabine Rancy en 1970, où il débutait le spectacle de la saison. L'art clownesque, Kalbris aura pourtant l'occasion de l'exercer un jour sur une piste de cirque, et figurez vous, cette piste sera également celle des Rancy en 1970, lorsqu'un jour de cette même année, il dût, la veille du grand départ de la tournée à Lyon, remplacer au pied levé, le clown blanc Donett, souffrant, auprès du célèbre François Babusio et d'un troisième partenaire d'origine allemande. Eh oui ! vVus ne le saviez peut-être pas, le " blanc " des Francky et Cie " n'était autre que Jean-Pierre Kalbris.... Le succès fut tel qu'il reçut même, à l'issue de la première représentation, les félicitations de Sabine en personne. La partie n'était pas forcément gagnée d'avance quand on connait le caractère bien trempé, c'est le moins que l'on puisse dire, de la " grande dame du cirque français ". Puis, l'artiste poursuivra sa carrière acrobatique avec son épouse dont il se séparera plus tard, puis avec son fils, sur nombre de tournées internationales et sur pratiquement tous les continents. Lorsque père et fils se séparèrent à leur tour, ils monteront chacun de leur côté, un numéro comique avec un chien, numéro avec lequel ils parcourront le monde en éternels voyageurs qu'ils furent. Celui de Jean-Pierre, un basset hound disparut prématurément, le laissant orphelin. L'élève d'André Gruss et d'Augusto remontera alors un dernier numéro acrobatique comique, avant d'enseigner à son tour, dans la région parisienne, les bases de ses métiers de la piste. Retiré aujourd'hui du côté de Saint-Nazaire - il est décédé depuis la rédaction de cet article - il évoque avec une verve peu commune et une voix qui porte toujours autant que du temps où il fut clown blanc chez " Rancy " auprès de Babusio, ses nombreux souvenirs circassiens, et manifestement, le nom de ma famille de cirque préférée est en bonne place dans un coin de sa mémoire. J'en suis naturellement ravi....
Bien avant les Kalbris, un autre numéro de cascades sur table et échelle fut celui des Nestley que j'évoquerai dès demain.
A la table, on peut aussi associer une chaise, et, cette fois, les artistes qui le font ne sont plus des cascadeurs, mais des équilibristes. Un exemple nous est donné par John que nous découvrirons le lendemain.
Enfin, nous verrons que la, ou plutôt les tables, à l'instar des chaises et des échelles, peuvent aussi être le seul accessoire de piste et, là, ce sont plutôt les sauteurs qui entrent en jeu. A ce titre, le duo Franlix est un bon exemple.
Ainsi, en cette semaine de Noël, grâce aux cascades, équilibres et divers sauts sur les pistes " houckiennes " et " rancyniennes ", vous aurez bien compris que ce seront les tables qui seront à l'honneur dans la " Mémoire des Rancy ". Les " tables en fête " en quelque sorte....