Chez les Rancy et leurs apparentés, comme ce fut d'ailleurs aussi le cas chez la plupart de leurs homologues des cinq continents de leur époque, les attractions au sol lesquelles n'étaient, bien sûr, pas uniquement acrobatiques, étaient généralement effectuées sur une piste de sciure nécessaire, voire indispensable, à la présentation des chevaux. Cette sciure, à l'odeur si caractéristique, se fait malheureusement de plus en plus rare de nos jours, remplacée par des tapis brosse ou autres matériaux rendant souvent plus délicat le travail équestre, mais certes plus stable celui des acrobates.
L'évocation des cascadeurs Marcellis dans le courant de cette semaine qui s'achève nous permet de rappeler que la sciure pouvait être parfois recouverte d'un plancher, et qu'une piste de planches, lorsqu'elle prend une autre forme géométrique que le cercle, devient ainsi une scène, lieu sur lequel les artistes de cirque, en particulier les acrobates se produisent aussi fréquemment. On a déjà évoqué ici, et à de nombreuses reprises, les scènes des théâtres ou music-hall " Gallici-Loramus, " Piétro Gallici " ou " Gallici-Rancy ".
Quant au plongeur Peejay Ringens dont nous avons parlé dernier, même s'il évoluait plutôt dans un étroit bassin que sur une véritable piste nautique, il nous remémore le temps où le " Nouveau cirque " ou encore le " Cirque d'Hiver " présentaient des pantomimes aquatiques dont certaines restent célèbres de nos jours. Les Rancy eurent aussi leur piste nautique et ses pantomimes associées. C'était à Lyon au cirque fixe de l'avenue de Saxe.
Reste la glace. On oubliera bien vite le " Circus on Ice " de Jean-Claude Putzola et Corinne Marino à la fin des années 1980 pour évoquer plutôt le " Carnaval sur Glace à Moscou " de 1878 dans lequel, même si la glace n'était pas de la vraie glace et que les patins étaient à roulettes, les quatre vingt patineurs engagés évoluaient dans un décor hivernal.
Quoi qu'il en fut, sciure, plancher, eau et glace seront au rendez-vous de la semaine à venir....