On a conservé d'elle l'image d'une artiste quelque peu excentrique. Quand on évoque aujourd'hui Martine Meyer, il y a souvent une pointe d'ironie, de larges sourires et quelques allusions plus ou moins déguisées. Martine Meyer était-elle un dompteur ou une dompteuse ? Au vu de son nom, de son aspect physique et de son habillement, je la classerai parmi les dompteuses " rancyniennes ", même si, comme vous l'avez certainement deviné, elle était transexuelle, sans doute la seule au monde à avoir embrassé le métier de belluaire. Formée vers 1960 à l'école de Shériff Amar, on vit Martine Meyer au " Carrington Circus " en Belgique au milieu des années 1970 avec les fauves de James Carrington avant de la retrouver avec six lionnes dont une, réputée indomptable, provenant du cirque belge, chez " Sabine Rancy " durant l'été 1975 où elle remplaçait alors le dompteur lovérien parti en tournée avec le " Podium d'été du quotidien " La Voix du Nord ". Plus tard, au " Cirque Albert Rancy ", on retrouvera notre artiste, mais cette fois, ce ne sera plus dans la cage centrale. Martine Meyer aura l'opportunité de se produire sur de nombreuses autres pistes françaises, telle celle de " Métropole ", et européennes comme " Américano " en Espagne. Ce fut d'ailleurs au milieu de quinze tigres qu'elle décédera dans ce pays, terrassée par une crise cardiaque, à l'âge de 72 ans. Elle y repose au cimetière San Fernando de Cadix....
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