T comme Tamara : la trapéziste " musicale " (12 février 2025)

" Toutes ces Miss sont-elles bien d'Angleterre ou de cirque seulement et davantage ? ", s'interrogeait en 1931 le grand chroniqueur Legrand-Chabrier. En tout cas, la Miss Tamara que nous vîmes en 1982 et 1983 au " Cirque Rancy-Carrington ", dans une prestation à la corde lisse et qui faisait aussi partie du fameux trio de Tovaritch n'était pas britannique, même si elle habitait le pays de Shakespeare, mais bien de cirque puisqu'on la faisait venir de l'école du cirque de Moscou. Une autre Miss Tamara fut applaudie dans un spectacle " rancynien " à une toute autre époque, puisqu'il s'agit de l'année 1933. Plusieurs points communs toutefois avec la précédente. Comme elle n'était pas elle, elle n'était pas anglaise. Comme elle aussi, elle était bien de cirque. Comme elle, enfin, elle exerçait ses talents dans les airs. Mais en revanche, cette autre Miss Tamara ne venait pas de Moscou. Elle était française, et ce n'était pas la corde verticale son accessoire de prédilection, mais un trapèze sur lequel elle se distinguait dans toute une série d'exercices avec les rattrapes correspondantes, et notamment par des suspensions par les pieds, aussi bien que par les talons que par les cous de pied, et ce, sans bottines truquées. Une dernière chose concernant cette artiste. Si Miss Tamara n'avait pas le souci des nerfs du public, elle possédait, en revanche, un grand souci de la mise en scène. Ainsi, avait elle installé des grelots à chaque extrémité de son trapèze qui devenait ainsi un trapèze musical, ce qui donnait à son numéro une valeur ajoutée. Un spectacle " rancynien " de 1933, disais-je plus haut. C'est vrai, mais il n'eût pas lieu sous le ciel des Rancy, mais au-dessus d'une scène, celle du " Teatro-Circo Olympia " de Barcelone dont André Rancy assura la direction artistique cette année-là, Miss Tamara, devenant par la même occasion une " Miss de scène "....