L comme Louis Bernard (4) : le " Monsieur Cirque " du Puy en Velay (17 avril 2025)

Que ce soit pour " Sabine Rancy ", " Sabine Rancy- James Carrington ", " Rancy-Carrington " et tous les établissements " carringtoniens " dont il fut l'administrateur, la ville du Puy en Velay avait toujours une bonne place dans la tournée comme elle était mise en avant dans les albums souvenirs de ces différents établissements (voir ci-dessous). De même, au cours des animations sur podium qui avaient lieu en soirée, il se faisait toujours l'ambassadeur de sa ville dont il vantait les mérites et les produits locaux telles les fameuses lentilles, la verveine ou la dentelle. A Baccarat, lors du passage du " Cirque Sabine Rancy ", il déposait ainsi une gerbe au pied du monument aux morts, tout simplement parce que dans cette cité fut anéanti, durant la première guerre mondiale, le 86ème régiment d'infanterie basé au Puy. Après " Rancy " et " Carrington ", il en sera de même avec le " Cirque " Amar " de Jean-Robert Bonnel (" MABO Production "). Il faut dire que Louis Bernard était le véritable " Monsieur Cirque " de la capitale vellave organisant la venue dans sa ville, et même au-delà dans tout le Massif Central, de différents grands établissements itinérants français comme " Pinder ",    " Amar " de Désiré Rech, les différents établissements de Mario Masson dont " La Piste des Jeunes ", " Médrano " (Raoul Gibault), mais aussi étrangers comme " Le Cirque de Rome ",      " Le Cirque de Pékin ", " Médrano " de la famille Casartelli ou encore " Il Florilegio ", sans oublier pour autant les plus modestes. L'une de ses grandes déceptions fut de n'avoir jamais pu faire venir le " Cirque Arlette Grüss " au Puy. Même retraité, Louis Bernard continua donc à accueillir les cirques dans sa ville, à promouvoir leurs tournées en Auvergne, mais aussi à travers la France, cette France qu'il sillonna de long en large et qu'il connaissait si bien jusqu'aux moindres routes de campagne. Moi qui suis dunkerquois d'origine, il m'avait un jour sidéré en citant des anecdotes sur ma ville et d'autres toutes proches comme Bergues ou Wormhout, allant jusqu'à me citer les noms des places où s'installaient les cirques, de commerces ou restaurants locaux ou de son interlocutrice de l'imprimerie locale où étaient fabriqués les billets d'entrée au temps des Carrington. Louis Bernard s'occupait aussi du théâtre du Puy en Velay y faisant parfois venir de grands noms. Il faut dire que son carnet d'adresses était particulièrement bien fourni....

Les trois photos m'ont été fournies par Danielle Bernard, fille de Louis Bernard